Le projet Niefhout dispose du premier réseau de chaleur de la Campine

25/10/2018
dans Avenir durable

Depuis l’année dernière, le tout premier réseau de chaleur de la Campine est opérationnel dans le quartier Niefhout, un projet d’ION. Le réseau de chaleur est le fruit d’une collaboration entre la Ville de Turnhout, le lotisseur Slim Turnhout, Eandis, Veolia et ION. « Grâce à un réseau de chaleur, nous pouvons opter pour la solution la plus écologique pour le quartier », explique Tarsi Tanghe, responsable des projets de réseaux de chaleur chez Eandis.

Approvisionnement en énergie collectif, la solution la plus durable à tout moment 

Dans le quartier, toutes les habitations sont raccordées sur le même réseau de chaleur. Il s’agit d’un réseau de canalisations bien isolées qui répartit l’énergie provenant d’une centrale entre les habitations. Dans le cas de Turnhout, il y a une chaudière centrale à biomasse. Celle-ci produit de l’eau chaude qui alimente les maisons. Grâce à des échangeurs thermiques installés dans les habitations, la chaleur pénètre à l’intérieur pour le chauffage de l’habitation, l’eau potable ou l’eau pour le bain et la douche. Ensuite, l’eau refroidie est à nouveau évacuée. 

Les habitations raccordées sur un réseau de chaleur n’ont pas besoin de leur propre chaudière. Chaque habitation est équipée d’un compteur de chaleur qui mesure avec précision la quantité de chaleur consommée à tout moment. L’installation occupe très peu de place : les conduites d’arrivée et d’évacuation d’eau chaude, les échangeurs thermiques et le compteur de chaleur sont regroupés dans un espace compact. 

« Le principal avantage du réseau de chaleur de Niefhout, c’est qu’il y a une source de chaleur centralisée à un endroit, qui distribue la chaleur au réseau », explique Tarsi Tanghe d’Eandis. « Actuellement, nous optons pour une chaudière à biomasse, car il s’agit de la meilleure solution, mais aussi de la plus écologique pour cet endroit. Si des alternatives de qualité font leur apparition à l’avenir, on pourra facilement remplacer la source centrale et prévoir un raccordement sur un réseau de chaleur plus grand, sans devoir passer par des adaptations dans toutes les habitations individuelles », poursuit-il. 

Géothermie, un avenir vert 

« La recherche de solutions encore plus écologiques bat son plein », affirme Tarsi Tanghe. « L’Institution flamande pour la recherche technologique (VITO) effectue, en collaboration avec Eandis et la Ville de Turnhout, des recherches sur la géothermie profonde ou la chaleur de la terre puisée en profondeur. Le système de la géothermie fonctionne comme suit : un ou plusieurs forages permettent d’extraire de l’eau chaude du sol. Ensuite, la chaleur de l’eau est transmise à l’application souhaitée par le biais d’un échangeur thermique et enfin, l’eau refroidie est réinjectée dans le sol. 

À l’heure actuelle, Eandis compte quatre réseaux de chaleur opérationnels : à Turnhout, Roulers, Harelbeke/Kuurne et Louvain. « Nous allons bientôt commencer à Hoogstraten et d’autres nouveaux projets sont en cours », explique Tarsi Tanghe. « Notamment à Alost, Mol, Dessel, Courtrai, Malines et plusieurs projets à Anvers. Les réseaux de chaleur occuperont certainement une place importante dans le paysage énergétique de demain, mais il y a plusieurs facteurs dont nous devons tenir compte. La possibilité de récupérer la chaleur, la densité d’urbanisation et d’autres possibilités de production d’énergie verte dans le quartier, par exemple. Dans un mélange sain avec d’autres alternatives écologiques, les réseaux de chaleur façonneront l’approvisionnement énergétique de l’avenir », conclut-il.